Voyager est une expérience enrichissante, mais certaines destinations restent inaccessibles aux femmes. Pour des raisons historiques, culturelles ou religieuses, ces cinq lieux célèbres interdisent leur accès aux femmes, bien que leurs paysages et leur patrimoine attirent de nombreux visiteurs masculins.
MONT ATHOS, GRÈCE
Depuis plus de mille ans, le Mont Athos, une pittoresque péninsule du nord de la Grèce, accueille des pèlerins et moines chrétiens orthodoxes dans ses nombreux monastères. Inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO, ce lieu sacré est interdit aux femmes depuis 1046, ainsi qu’aux animaux femelles, à l’exception des chats. Cette interdiction vise à préserver la sérénité des moines qui ont fait vœu de célibat, en respectant également la tradition orthodoxe qui consacre le mont à la Vierge Marie. Malgré quelques tentatives de pénétration féminine déguisée, le Mont Athos reste strictement réservé aux hommes, protégé par des lois spéciales en Grèce et en Europe.
MONT ŌMINE, JAPON
Le Mont Ōmine, situé sur l’île d’Honshu, est un autre site sacré inscrit au Patrimoine mondial de l’UNESCO. Depuis plus de mille ans, ce sommet est interdit aux femmes afin de ne pas distraire les pèlerins masculins. Les temples et sanctuaires de la région attirent de nombreux visiteurs, y compris des membres de la famille impériale. Bien que cette interdiction soit contestée, comme en 2004 où plus de 10 000 femmes japonaises ont signé une pétition pour son annulation, elle demeure en vigueur, symbolisant la lutte continue pour l’égalité des sexes dans certains contextes culturels.
OKINOSHIMA, JAPON
Okinoshima, une petite île au large de Fukuoka, est gardée par des prêtres shintoïstes et considérée comme une divinité. Cette île sacrée, inscrite au Patrimoine mondial de l’UNESCO, est largement interdite d’accès, mais chaque année, des hommes y sont admis lors d’un festival après une purification rituelle dans la mer. Les femmes, cependant, sont exclues pour des raisons de sécurité selon les autorités locales, bien que cette justification soit souvent perçue comme une excuse pour maintenir des traditions sexistes.
HERBERTSTRASSE, HAMBOURG, ALLEMAGNE
Herbertstrasse, une rue du célèbre quartier rouge de Hambourg, interdit l’accès aux femmes qui ne sont pas travailleuses du sexe. Cette interdiction, mise en place par les nazis en 1933 et maintenue jusqu’à aujourd’hui, vise à contrôler et isoler le travail du sexe. Les visiteurs doivent franchir des barrières de métal pour entrer dans cette rue, où les vitrines exhibent des femmes peu vêtues. Cette mesure historique rappelle la persécution des travailleuses du sexe sous le régime nazi, commémorée aujourd’hui par des Stolpersteine, des pavés mémoriels dédiés aux victimes.
PARC NATIONAL DE BAND-E-AMIR, AFGHANISTAN
Le Band-e-Amir, souvent comparé au Grand Canyon, est le premier parc national d’Afghanistan, reconnu pour ses lacs spectaculaires et ses falaises. Cependant, depuis 2023, les talibans ont interdit l’accès aux femmes, invoquant des raisons de « pudeur ». Cette interdiction s’inscrit dans une série de mesures visant à exclure les femmes de la vie publique en Afghanistan. Les habitants locaux constatent une baisse du tourisme depuis cette interdiction, privant les femmes de l’opportunité de découvrir ces paysages époustouflants, sauf celles résidant déjà dans la région.
Ces cinq destinations illustrent comment les croyances et traditions peuvent limiter l’accès des femmes à certains lieux, soulignant l’importance de la lutte pour l’égalité et l’inclusion dans tous les aspects de la vie.