Le surbooking, également appelé surréservation, est une pratique courante dans le secteur du transport aérien. Il peut parfois causer des désagréments pour les passagers, qui se retrouvent sans place à bord de l’avion.
Comment fonctionne cette méthode utilisée par les compagnies aériennes ? Quels sont les droits des passagers en cas de surbooking ? Découvrons ensemble les dessous de cette pratique et la procédure de compensation.
Le surbooking : une pratique courante chez les compagnies aériennes
Pour optimiser leur taux de remplissage et maximiser leurs revenus, les compagnies aériennes ont recours au surbooking. Cette technique consiste à vendre un nombre supérieur de billets d’avion à celui des places disponibles dans l’appareil.
Les compagnies se basent sur des statistiques qui démontrent qu’un certain pourcentage de passagers ne se présente pas à l’embarquement, généralement en raison d’annulations ou de changements de dernière minute. En anticipant ces défections, elles évitent ainsi d’avoir des sièges inoccupés et augmentent leurs profits.
L’évaluation du risque de surbooking
Afin de mettre en place un surbooking efficace, les compagnies aériennes évaluent le risque de surréservation en fonction de divers facteurs tels que :
- La période de l’année (vacances, fêtes, etc.)
- Les statistiques de no-show (passagers ne se présentant pas à l’embarquement) sur les vols précédents
- Les éventuelles correspondances avec d’autres vols ou moyens de transport
- La taille et la capacité de l’avion
Comment se déroule le surbooking : procédure et droits des passagers
Le jour du vol, si tous les passagers ayant réservé sont présents à l’embarquement, il est possible que certains d’entre eux n’aient finalement pas de place à bord en raison du surbooking. Dans ce cas, la compagnie aérienne doit mettre en place une procédure pour gérer cette situation.
Recherche de volontaires pour céder leur place
La première étape consiste à rechercher des passagers volontaires pour céder leur place, en échange d’une compensation financière et/ou matérielle (bon d’achat, nuit d’hôtel, repas, prise en charge du transport vers un autre aéroport, etc.). Les modalités de cette compensation varient selon les compagnies et les situations, mais elles doivent être clairement indiquées lors de la demande de volontariat.
Refus d’embarquement involontaire
Si aucun passager ne se porte volontaire pour céder sa place, la compagnie doit alors refuser l’embarquement à un ou plusieurs passagers de manière involontaire. Elle doit également leur proposer :
- Le remboursement intégral du billet d’avion dans un délai de sept jours ouvrables
- Un réacheminement vers leur destination finale par un autre vol, dans les meilleurs délais possibles et selon les disponibilités
- Une assistance (prise en charge des repas, hébergement, etc.) durant l’attente du nouveau vol
Les passagers refusés à l’embarquement involontairement ont également droit à une indemnisation financière, dont le montant dépend de la distance du vol et des éventuels retards occasionnés. Cette indemnisation varie entre 250 et 600 euros selon les cas.
Les droits des passagers en cas de surbooking : réglementation et recours
La législation européenne prévoit des règles strictes en matière de surbooking et de protection des passagers. Le règlement (CE) n°261/2004 du Parlement européen et du Conseil établit notamment les conditions d’indemnisation et d’assistance en cas de refus d’embarquement.
Conditions pour bénéficier d’une indemnisation
Pour avoir droit à une indemnisation en cas de surbooking, les passagers doivent remplir certaines conditions :
- Avoir effectué une réservation confirmée pour le vol concerné
- Se présenter à l’enregistrement dans les délais impartis (généralement au moins 45 minutes avant le départ)
- Disposer des documents de voyage requis (passeport, visa, billet électronique, etc.)
Les passagers qui ne remplissent pas ces conditions peuvent se voir refuser l’indemnisation. Rien de plus logique dirons-nous !
Recours en cas de litige
En cas de désaccord avec la compagnie aérienne concernant les modalités d’assistance et/ou d’indemnisation, les passagers peuvent saisir la Direction générale de l’aviation civile (DGAC) ou l’autorité nationale compétente du pays concerné. Ils peuvent également recourir à un médiateur ou entamer une action en justice si nécessaire.
Pour aller plus loin : prévenir le surbooking et mieux gérer son voyage
Bien que le surbooking soit une pratique courante dans le secteur aérien, il est possible de prendre certaines mesures pour réduire les risques de se retrouver sans place à bord :
- Réserver son billet d’avion auprès d’une compagnie réputée et fiable
- Éviter les périodes de forte affluence (vacances scolaires, jours fériés, etc.)
- S’informer sur les statistiques de surbooking des compagnies et les vols concernés
- Vérifier les conditions générales de vente et les droits des passagers en cas de surbooking
- Arriver tôt à l’aéroport pour effectuer l’enregistrement et l’embarquement dans les délais impartis
En étant vigilant et bien informé, il est possible d’anticiper les problèmes liés au surbooking et de profiter pleinement de son voyage en avion.
Salut les aventuriers ! Moi, c’est Julien le binôme de Nicolas votre guide de confiance pour tous vos périples. Passionné de voyage depuis mon plus jeune âge et diplômé de l’école supérieure de tourisme de Paris, j’ai exploré les quatre coins du monde et je suis ici pour partager mes découvertes avec vous. Où partir ? Quand partir ? Ne vous inquiétez pas, je suis là pour vous fournir des conseils avisés et des astuces de baroudeur éprouvées. Ensemble, faisons de chaque voyage une aventure inoubliable !